Nous y voilà.
Dernier opus de ce triptyque où Ladji Diallo nous fait vibrer de ses plus incroyables découvertes. La course s’achève ici et c’est pourtant là que tout commence : au Mali.
Après les Pyrénées, après Antigone, le conteur nous plonge au cœur de son grand voyage initiatique dans le pays de ses ancêtres.
Une rencontre choc entre ce jeune banlieusard et la terre d’Afrique, regorgeant de son art de vivre, du feu de sa parole, de la poésie du fleuve Niger, de ses griots, de sa musique, de sa danse. Cette Afrique qui révèle à ce jeune venu de France le conteur qui sommeillait dans sa grotte intérieure.
Comment ce conteur va t-il nous immerger dans cette belle Afrique ?
Comment allons-nous assister à la naissance de la parole en lui ?
Comment la réalité de jeunes migrants va t-elle s’articuler avec la sienne ?
Si Ladji était né au Mali, la France serait-elle devenue son Eldorado ?
Voilà l’enjeu de ce dernier volet de la trilogie.
Ma part de l'autre
Qui sommes nous réellement ?
De quoi sommes-nous fait ?
Que voyons nous lorsque nous nous regardons dans un miroir ?
Certains diront : je me vois « moi » ! D’autres diront : je vois mes yeux bleus ! D’autres : mon Père ! D’autres, une tante, d’autres, un membre de leur famille éloignée.
En ce qui me concerne, lorsque je regarde dans un miroir, je vois tantôt mon visage, tantôt mon grand père maternel qui fut chef de son village au nord du Mali, tantôt ma mère dans son tailleur gris dans les rues de Paris, tantôt Bakary Sangaré, comédien malien à la Comédie Française, tantôt Antigone et souvent des visages de migrants d’Afrique noire, que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam et qui prennent la place du mien.
Le miroir fait résonner en moi cette même parole : tu es toi et tu es celui qui, de l’autre coté, cherche à devenir toi !
L’appel de l’Afrique déchire mon silence intérieur.
Sentiment d’appartenance lorsque je découvre la terre et la culture de mes ancêtres pour la première fois.
Sentiment d’appartenance lorsque mon père me raconte le périple de son voyage en France pour venir y fonder sa famille.
Sentiment d’appartenance aussi lorsque des masses de migrants sombrent en pleine Méditerranée.
Ma peau me démange, mon histoire m’apparaît comme des fragments.
Sensation mystérieuse au fond de mes entrailles.
Tout cela m’échappe.
On dit que le conteur raconte des histoires pour tenter de percer un mystère.
Il faut, alors, me lever et aller à la rencontre de ces hommes, de ces femmes, de ces jeunes qui, je le sens, ont à me révéler « Ma part de l’autre ».
Public : | Spectacle Tout public dès 11 ans. |
Durée : | 1h25 |
Jauge : | — |
Prochaine programmation:
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Séverine Helleringer
Tél.: +33(0)658082656